Revues et documents



REVUE DE LA FONDATION AUSCHWITZ
L'Aveu
Témoigner entre Histoire et Mémoire


"Au cours de l'Histoire, l'aveu s'est déplacé de la sphère judiciaire (et/ ou du christianisme) vers d'autres composantes sociales. Si bien qu'aujourd'hui, il se manifeste ou s'exprime en nombre d'occasions, ce dont attestent les contributeurs à ce dossier qui envisagent l'aveu dans ce qu'il a de structurant. En effet, qu'ils soient linguistes, spécialistes en études littéraires, historiens, chercheurs en sciences de l'information et de la communication, ces derniers montrent, à partir de l'analyse de textes - littéraires ou non -, de films - de fiction ou pas -, et/ ou d'événements particuliers, que l'aveu témoigne du rapport qu'un groupe ou une personnalité entretient à son passé et à son avenir, en même temps qu'aux autres, c'est-à-dire à ceux qui en sont les destinataires. Mais, si plusieurs auteurs montrent comment l'aveu dit le vrai, d'autres montrent aussi qu'ils peut s'en éloigner, ou faire accéder à une vérité autre que celle que son auditoire pourrait attendre." 





L'Aveu
Témoigner entre Histoire et Mémoire
Revue de la Fondation Auschwitz, n°107, avril-juin 2010
Editions Kimé, mai 2010
200 pages 


LE POINT (Grand Angle)
Hitler
Anatomie d'un monstre


"Nous commençons par un triste anniversaire, celui de la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, il y a soixante-dix ans. Pour traiter cet événement, nous avons focalisé ce numéro sur l'homme qui, pendant près de six ans, allait tenir sous sa botte une partie de la vieille Europe, et en particulier la France. Un portrait en photos et en mots, avec la collaboration des meilleures plumes du "Point"."

Hitler
Anatomie d'un monstre
Le Point (Grand-Angle n°1)
septembre-octobre 2009






LE MAGAZINE LITTÉRAIRE
60 ans de roman sur le nazisme
d'Albert Camus à Jonathan Littell


""On ne fait pas de la bonne littérature avec de bon sentiments", disait Gide. Dont acte. La littérature a partie liée avec le mal, avec toutes les catégories du mal, des turpitudes les plus bénignes à l'avilissement absolu. Haines familiales, trahisons, perversions, tortures et crimes : la part maudite de la condition humaine qui hante l'écrivain n'a pas de limites. Jusqu'au mal absolu que représente l'épisode nazi, et dont ce dossier inventorie les avatars romanesques. Comment écrire et penser après Auschwitz ? C'était la question que nous posions dans un précédent dossier du Magazine Littéraire (n°438, janvier 2005), consacré à la littérature sur les camps nazis. Il s'agissait de montrer comment les rescapés des camps, d'abord paralysés par le souci d'oublier, d'effacer, de taire, choisissaient de se faire entendre et de raconter l'indicible. Travail de mémoire, relevant le plus souvent du témoignage, qui a donné lieu à des chefs-d'oeuvre littéraires, de Primo Levi à Robert Antelme."

60 ans de romans sur le nazisme
d'Albert Camus à Jonathan Littell
Le Magazine Littéraire n°467, septembre 2007
98 pages 




LE MAGAZINE LITTÉRAIRE
La littérature et les camps
de Primo Levi à Jorge Semprun 


"(...) Parmi ces écrivains du refus, Enrique Vila-Matas cite Paul Celan. Marqué à jamais par la déportation de ses parents et par son propre internement dans un camp de travail, le poète de la Fugue de la mort se refusa à nommer plus longuement l'horreur, plaçant son oeuvre au coeur du silence et des décombres du langage. L'exemple de Celan illustre la difficulté à témoigner de l'expérience concentrationnaire. Revenus de l'enfer, les rescapés des camps ont été déchirés entre l'urgence de témoigner et le souci d'oublier, d'effacer, de taire. "Après Auschwitz, écrire un poème est barbare", disait Adorno. Mais les mots sont tenaces, et beaucoup de survivants ont choisi de se faire enfin entendre. "La littérature, quelque passion que nous mettions à la nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue", écrit Vila-Matas à propos de Primo Levi. Face au mal, le nihilisme n'est plus de mise. La littérature des camps est née de cette obstination à vouloir nommer l'innommable. Souvent même, comme le remarque l'auteur de La Trêve, les déportés n'ont survécu que dans l'espoir de raconter plus tard leur tragédie. S'il avait connu l'expérience des camps, Bartleby aurait-il renoncé à son voeu de ne plus écrire ?"



La littérature et les camps
de Primo Levi à Jorge Semprun
Le Magazine Littéraire n°438, janvier 2005
98 pages 


LES CLÉS DE L'ACTUALITÉ (Hors-série)
La Shoah


"Au cours de l'année écoulée, qui a marqué le soixantième anniversaire de l'Ouverture des camps, vous avez été très nombreux à m'interroger, soucieux de mieux comprendre l'histoire de la Shoah, paradigme absolu du mal accompli en plein XXe siècle par une nation que l'on disait "hautement civilisée". Vos questions, votre intérêt, votre écoute m'ont beaucoup touchée. "Comment pouvons-nous empêcher que de tels génocides ne se reproduisent, puisqu'il y a eu, depuis, le Rwanda?"... Comment la haine a t-elle pu s'installer si facilement et entraîner l'extermination de six millions de personnes, femmes, hommes, bébés, simplement parce qu'ils étaient nés juifs ?"... "Comment avez-vous pu revivre après les camps ?"... "Qu'est-ce qui vous a donné la force de vous battre ?"... A toutes ces questions j'ai essayé de vous répondre, car, comme tous mes camarades déportés à Auschwitz, nous nous étions fait le promesse que ceux qui survivraient raconteraient la vérité sur les crimes, les chambres à gaz et les fours crématoires des nazis. Ce numéro spécial des Clés de l'actualité, très bien documenté, va plus loin : il vous permettra de comprendre le contexte politique, économique et culturel de l'Allemagne, de l'Europe et de la France, un terreau où l'antisémitisme des uns et l'indifférence des autres ont permis que les engrenages de la haine conduisent à la Shoah. A l'heure où d'autres souffrances, d'autres mémoires demandent légitimement à être reconnues et enseignées, je veux simplement vous dire ceci : il faut apprendre l'histoire de tous et la méditer, mais il faut se garder d'instrumentaliser la souffrance des uns en croyant servir la souffrance des autres. C'est en vous projetant dans un avenir commun, le vôtre, en ayant foi dans les valeurs de la démocratie et du respect d'autrui que vous parviendrez à dire non à toutes les idéologies de haine et de violence, et que vous construirez alors un monde plus juste et plus fraternel." Simone Veil

La Shoah
Les Clés de l'actualité (hors-série)
Milan Presse, janvier 2006 




LE NOUVEL OBSERVATEUR (Hors-Série)
La mémoire de la Shoah


"Les visions de la barbarie nazie hantent nos imaginaires. De quelle manière s'y sont-elles insinuées et d'où tirent-elles leur pouvoir d'aimantation ? A travers un choix de cinquante photos qu'il commente tout au long de ce numéro, Philippe Mesnard retrace la construction de la mémoire de la Shoah."

La mémoire de la Shoah
Le nouvel Observateur (Hors-série n°53)
décembre 2003/ janvier 2004








REVUE D'HISTOIRE DE LA SHOAH
1941 L'année décisive


"1941 est l'année de la décision de la "Solution finale" comme celle de l'élaboration d'un génocide perpétré contre un peuple coupable d'être né. Avec d'autres villes d'Europe orientale envahies par la ruée allemande, Lemberg (ex-Lvov, aujourd'hui Lviv en Ukraine) offre en 1941 l'exemple emblématique de l'antichambre du meurtre de masse : le nationalisme antisémite et exterminateur d'une large partie du peuple ukrainien s'y déchaîne dans un pogrom populacier couvert par l'Etat. Mais la logique du pogrom est caduque. Durant l'été 1941, Himmler en tête, l'état-major de la destruction réfléchit à un mode de tuerie plus efficace et discret : le camion à gaz. L'euphémisation du crime bat son plein : les victimes sont "traitées", les camions deviennent des "véhicules d'épouillage". L'année 1941 met aussi en lumière la notion de "non-assistance à peuple en danger". Informé des tueries en cours dès 1941, le gouvernement britannique ferme pourtant aux Juifs les frontières du Royaume-Uni et celles de la Palestine mandataire. Cet assentiment par défaut à la catastrophe qui frappe les Juifs d'Europe semble aussi, souvent, la politique suivie par de nombreuses instances de pouvoir en Europe occupée. Ainsi en va-t-il de la ville de Liège, véritable cas d'école, où une municipalité hostile en temps de paix à toute discrimination s'accommode au pire jour après jour, y consent, et parfois même le devance. Si le "programme T4" est le laboratoire de la "Solution finale", l'année 1941 où il s'achève "officiellement" est le moment décisif dans l'élaboration et la mise en oeuvre du crime de masse."

1941 L'année décisive
Revue d'histoire de la Shoah, n°179, septembre-décembre 2003
Editions du CDJC, octobre 2003
365 pages




REVUE D'HISTOIRE DE LA SHOAH
La Shoah dans la littérature française


"Comme entrée par effraction dans le récit romanesque, la parole interdite sur la Shoah renvoie au deuil impossible des survivants. Ni dépouille mortelle, ni sépulture, rien qu'une absence qui n'en finit pas, l'entrée dans un malheur vécu, des décennies durant, dans le silence "comme une vérité longtemps masquée, une évidence longtemps refusée" (Georges Perec). Et, pour beaucoup, au-delà des disparus inatteignables, le parfum de la mémoire comme seul refuge des paradis perdus. Comment l'histoire, cette passion française, a-t-elle été corrélée à l'"écriture du désastre" ? Comment les rescapés de la Shoah, les contemporains de l'événement comme leurs descendants, comment les survivants, nous tous en vérité, ont-ils abordé aux rivages de ce continent noir ? Par la littérature, entre autres, toujours par le biais de détours nécessaires, voire indispensables, par la "fiction" qui vient au secours du témoignage quand le roman se fait autobiographie. Quand toutes les structures narratives ont volé en éclats, quand la langue elle-même a été entamée par le grand massacre, les mots sont pâles. La littérature vient alors au secours de l'historien quand il se heurte aux limites de toute explication causale. Mais l'humilité du littéraire consiste à reconnaître l'incontournable approximation de sa démarche. Entre humilité et audace donc, il faut pourtant écrire."



La Shoah dans la littérature française
Revue de l'histoire de la Shoah, n°176, septembre-décembre 2002
Le monde juif
Editions du C.D.J.C., octobre 2002
248 pages 




PHILOSOPHIE n°67
La philosophie devant la Shoah

"A l'heure des bilans sur le siècle passé, face à la propagande négationniste, dans une Europe investie de nouveau par des partis d'extrême droite se réclamant ouvertement du nazisme et du fascisme, "Philosophie", dans un dossier spécial, a souhaité interroger quelques philosophes contemporains dont l'oeuvre a porté plus particulièrement sur des questions liées à l'histoire, à l'éthique ou à la politique, sur les liens qu'entretient leur pensée avec l'événement de la Shoah. Quelles sont, à leurs yeux, les conséquences de cet événement non seulement pour la formulation de ces questions particulières, mais encore pour l'exercice même de l'activité philosophique ? "Face à la Shoah, la philosophie est confrontée à un événement qui à la fois illustre à l'extrême le meurtre, cette mort que l'homme inflige à l'homme, et s'inscrit hors des échelles de la criminalité ordinaire, dans cette région du mal que Nabert dénommait l'injustifiable" : ainsi commence le texte de Paul Ricoeur. L'auteur s'y interroge sur la différence et sur la convergence des trois modalités principales de jugement que l'ont peut appliquer à cet événement : le jugement pénal, historique et littéraire, et sur la manière dont la philosophie peut tenter de les articuler les unes aux autres. Dans son article, Alain Renaut aborde la notion de "crime contre l'humanité", telle qu'elle a été élaborée par le tribunal international militaire de Nuremberg lors des procès des criminels nazis de 1945 et 1946. Il montre la complexité juridique de cette notion et étudie les rapports qu'elle entretient avec celle de "droits de l'homme" élaborée par les Lumières. Il pose ainsi la question de savoir quel concept d'"humain" sous-tend la notion de "droit humanitaire". Cette dernière peut-elle résister aux critiques contemporaines adressées à l'humanisme ? Dans quelle mesure l'expérience de la déshumanisation propre à l'univers concentrationnaire nazi oblige-t-elle à reposer la question du fondement de la communauté humaine ? Dans son texte, Myriam Revault d'Allonnes s'interroge sur la défection du sensus communis entendu comme condition de possibilité du partage de l'expérience et sur l'exemplaire singularité de la Shoah. Ce dossier thématique est suivi de la traduction d'un texte d'Al Fârâbî consacré à Platon et du commentaire détaillé que lui consacre Leo Strauss." Claude Romano

La philosophie devant la Shoah
Philosophie, n°67
Les Editions de Minuit, septembre 2000
96 pages 




ESPRIT 8-9
Auschwitz graffiti
par Adrien Le Bihan


"Officieusement chargé, à l'occasion de la visite officielle du président Chirac en Pologne, d'inventorier des inscriptions du Livre du Souvenir d'Auschwitz, Adrien Le Bihan, dans un livre préfacé par Pierre Vidal-Naquet à paraître le 15 septembre 2000 aux éditions Librio, examine une quarantaine de ces graffiti, "surprenants d'originalité ou de platitude, ou présentant un piquant mélange des deux". Ces écrits de circonstance, d'un genre littéraire jusqu'à présent négligé, survolant trente années d'histoire récente, signés, dans l'ancien camp de concentration, par des inconnus et des célébrités (d'une chanteuse soviétique à Mitterrand, de Castro à Kohl et à Chirac), sont l'occasion de portraits souvent cruels et d'un regard qui ne l'est pas moins sur ces lieux communs que sont devenus la "vigilance" et le "devoir de mémoire". Nous extrayons de ce petit livre les fragments consacrés à Jane Fonda, Leo Tindemans et George Bush."

Auschwitz graffiti
Esprit, 8-9
août-septembre 2000
page 203 à 207




L'HISTOIRE
Ils ont résisté à Hitler


"Pendant longtemps, la Résistance n'est pas sortie de sa légende dorée, que la légende noire - celle des vaincus - n'eut guère le moyen d'écailler. Dans l'après-guerre en France, gaullistes et communistes ont concouru à faire de la Résistance le choix massif des Français, dont l'unanimité n'avait été trahie que par une poignée de "collabos". Démontrer que le peuple français était resté uni derrière le chef de la France libre, Charles de Gaulle, ou assurer que la classe ouvrière et ses alliés avaient mené le bon combat contre le fascisme : une double volonté politique a inspiré cette perception de la guerre, que nombre de films, de témoignages, de romans accréditèrent."

Ils ont résisté à Hitler
L'Histoire, numéro spécial n°37, octobre 2007
98 pages 




L'HISTOIRE
Auschwitz
1945 : la révélation


"Le 27 janvier 1945, les soldats de l'Armée rouge entrent dans l'immense complexe concentrationnaire d'Auschwitz. En avril, les troupes anglo-américaines ouvriront les camps de Buchenwald, Bergen-Belsen, Dachau, Mauthausen... Elles découvrent un monde dont l'horreur dépasse tout ce qu'ils avaient imaginé."

Auschwitz
1945 : la révélation
L'Histoire n°185, février 1995
Dossier, page 22 à 46








L'HISTOIRE
L'antisémitisme en France
De l'affaire Dreyfus à l'affaire Carpentras


"Depuis "l'affaire de Carpentras", la question juive - comme on disait autrefois - est revenue au centre de l'attention publique. Un malaise est né, qui ne s'est pas dissipé. Outre que les responsables de la profanation sont restés inconnus, on s'est persuadé en France et à l'étranger que notre pays connaissait une nouvelle vague d'antisémitisme. Quelle est la part du mythe et de la réalité ? Nona Mayer dans le dossier que nous présentons à nos lecteurs, nous montre, chiffres et sondages à l'appui, qu'il importe de nuancer le verdict. Sur la longue et moyenne durée - disons depuis la Seconde Guerre mondiale -, il est patent que l'image du Juif en France a été complètement revue, corrigée, réappréciée. Qu'en 1966 encore la moitié de la population française eût "évité" d'avoir un président de la République juif, tandis qu'en 1990, 9% restaient dans la même disposition d'esprit, atteste de l'évolution, au même titre que d'autres sondages."

L'antisémitisme en France
De l'affaire Dreyfus à l'affaire Carpentras
L'Histoire n°148, octobre 1991
114 pages 




DOSSIER DE L'HOLOCAUSTE
Document établi par Yad Vashem


"Il serait plus commode d'oublier mais que le souvenir fasse que plus jamais un tel crime contre l'humanité puisse se reproduire." (Simone Veil)

Dossier de l'Holocauste
Document établi par Yad Vashem
Editions Grasset, Paris, 1979
78 pages (textes et photos)