Art-témoignage

JEAN-MICHEL FRODON
Le cinéma et la Shoah
Un art de la tragédie du 20e siècle


"Du Dictateur de Chaplin à La Liste de Schindler, de Nuit et Brouillard à Shoah, de la polémique entre Lanzmann et Godard aux débats sur le virtuel : l'extermination des Juifs d'Europe a mené le cinéma, plus que tout autre art et moyen d'expression, à remettre en question ses codes et ses techniques. C'est en référence à la Shoah qu'a été construite une part décisive de la pensée du cinéma moderne. Et, consciemment ou non, beaucoup des plus beaux films des soixante dernières années portent la marque de cet événement. Pour rendre compte de ces phénomènes, ce livre réunit des textes de cinéastes, d'historiens, de journalistes, de philosophes et de chercheurs qui visent aussi à prendre la mesure des questions contemporaines construites à partir de la confrontation entre le cinéma et la Shoah. Une filmographie inédite, réalisée grâce à l'Institut Fritz Bauer, rassemble à la fin de l'ouvrage plus de 300 longs métrages, courts métrages et documents ayant trait à la Shoah, de 1945 à nos jours."





Le cinéma et la Shoah
Un art à l'épreuve de la tragédie du 20e siècle
sous la direction de Jean-Michel Frodon
Cahiers du cinéma, "Essais", 4ème trimestre 2007
403 pages


THOMAS GEVE
Il n'y a pas d'enfants ici
Dessins d'un enfant survivant des camps de concentration
Préface de Boris Cyrulnik


"J'avais treize ans lorsque je fus déporté à Auschwitz avec ma mère. Comme j'avais l'air plus grand que mon âge, j'eus la chance d'être considéré comme étant apte au travail. Les enfants de moins de quinze ans étaient directement envoyés à la cambre à gaz. J'étais à cette époque le plus jeune des 18.000 détenus hommes du camp d'Auschwitz I. Après l'évacuation d'Auschwitz, je suis allé au camp de Gross-Rosen en janvier 1945, puis à Buchenwald, d'où j'ai été libéré le 11 avril 1945. Avant ce jour, je n'avais jamais connu la liberté." Thomas Geve

"Très peu d'enfants survécurent à l'extermination planifiée par Hitler. A la Libération, le jeune Thomas est si faible qu'il est contraint de rester un mois de plus dans le camp de Buchenwald. Aidé par les prisonniers, il réalise alors une série de dessins et tente ainsi de témoigner de l'indicible. En quelques traits, Thomas Geve a su rendre l'horreur absolue. Après Le Journal d'Anne Frank, texte poignant sur la clandestinité, devenu le symbole du génocide juif à travers le monde, l'oeuvre graphique de Thomas Geve est un témoignage unique dans l'histoire de la déportation et contribue au devoir de mémoire de la Shoah. Une description bouleversante de l'intérieur des camps."

Il n'y a pas d'enfants ici
Dessins d'un enfant survivant des camps de concentration
Thomas Geve
Préface de Boris Cyrulnik
Editions Jean-Claude Gawsevitch, janvier 2009
159 pages 


ALEXANDRE ET DAVID OLER
Un génocide en héritage
Survivant des Sonderkommanos
Préface de Serge Klarsfeld 


"Ce livre est le point de rencontre entre David Oler, peintre rescapé du camp d'Auschwitz, et son fils Alexandre, écrivain. Tous les deux font ici un travail de mémoire sur ce qui ne peut être décrit. Alexandre et David nous aident à lutter grâce à ce livre contre l'oubli. Cet ouvrage va au-delà du concevable, nous ne pouvons rester indifférents en lisant ces textes uniques et poignants qui transcrivent avec tant de justesse ce drame historique dans son ampleur. Ces tableaux tellement forts reflètent les souffrances et les humiliations des déportés dans leurs détails les moins imaginables. On pourrait dire qu'ils hurlent, pleurent et qu'enfin ils espèrent. "Je ne tomberai pas. J'attendrai pour tomber le prochain pas, puis le suivant. Je dois survivre. Je dois montrer ce que personne ne pourra montrer. Ceux qui ont vu ce que j'ai vu le décriront avec de pauvres mots trop faibles qui tomberont dans les oreilles des sourds. Moi, je ne dirai rien. Je montrerai ce qui s'est passé. Cela s'est passé ainsi. Pas autrement. Je vous le montrerai. Je marche. Je marche...""

Un génocide en héritage
Survivant des Sonderkommandos
Alexandre et David Oler
Préface de Serge Klarsfeld
Editions Wern, 1998
124 pages